FONDATION 15-20 POUR LA VISION

La Fondation 15-20 pour la Vision est une fondation hospitalière fondée par l’Hôpital national des 15-20. Elle est en lien direct avec les équipes de l’hôpital et soutien ses différents programmes au bénéfice de ses patients.

L’ambition de la Fondation est d’accélérer et d’amplifier les efforts en matière de recherche et de prise en charge des patients et des déficients visuels pour renforcer leur autonomie et restaurer leurs capacités visuelles.

Le présent projet s’inscrit dans le sillage de la création par l’Hôpital national des 15 20 d’un nouveau parcours de soin destiné aux patients souffrant de syndrome de l’oeil sec. Ce parcours d’une journée permettra au patient de bénéficier d’un examen général, systémique en médecine interne, suivi d’un bilan oculaire complet puis d’un bilan biologique.

La sécheresse oculaire est une maladie multifactorielle de la surface oculaire. Parmi les causes de la maladies, la cause auto immune occupe une place importante, avec la maladie de Sjögren, maladie auto
immune hétérogène se présentant seule ou associée à d’autres maladies.

De nombreuses pathologies oculaires, notamment chroniques, évolutives ou non sont accompagnées de désordres métaboliques qui peuvent être détectés à l’aide de nouveaux outils d’analyse biologique. Le but de ce projet est de mettre à disposition des cliniciens et, à travers eux, des patients, un nouvel outil de mesure de paramètres biologiques qui permettra de faciliter le suivi de l’évolution des pathologies oculaires et d’en optimiser ainsi la prise en charge.

Les retombées potentielles de ce projet sont multiples : aider à la stratification des patients selon leur profil métabolomique, aider au diagnostic, au pronostic et au suivi de l’évolution dans le temps de la pathologie afin, in fine, d’en améliorer la prise en charge. La mise à disposition des cliniciens de ces dosages en routine par la plateforme de spectrométrie de masse de l’hôpital des 15 20 pourra ensuite non seulement concerner les patients souffrant de sécheresse oculaire mais aussi d’autres pathologies dont plusieurs sont susceptibles d’être également corrélées à des altérations de la voie de la kynurénine.

Les infections oculaires, essentiellement bactériennes et fongiques, peuvent affecter différentes structures de l’œil et être redoutables. Si les conjonctivites sont les plus fréquentes et généralement de bon pronostic, les infections cornéennes, ou kératites infectieuses ainsi que les endophtalmies, infections de l’intérieur de l’œil, peuvent mettre en péril la vision voire l’organe lui-même. Ces deux dernières affections constituent donc des urgences en ophtalmologie. Les traumatismes et le port de lentilles de contact sont les principales causes de ces infections oculaires graves

Dans ce contexte de pathologies oculaires sévères et potentiellement cécitantes, il est important de prendre en compte la spécificité des prélèvements oculaires des grattages de cornées, de ponctions d’humeurs aqueuses et de vitrés, qui sont de très petite taille ou de très faible volume imposant une gestion coordonnée précise des différents tests à effectuer par le chirurgien comme par le microbiologiste, en fonction de l’orientation clinique, le dialogue entre clinicien et biologiste prenant ici une importance majeure.

Ainsi, le diagnostic microbiologique des infections oculaires représente une étape cruciale qui repose sur la rapidité du transport des prélèvements, la rapidité d’exécution des analyses et la fiabilité des résultats obtenus afin de permettre une prise en charge thérapeutique optimale le plus précocement possible.

Classiquement, un diagnostic microbiologique d’une infection oculaire met en jeu un ensemble de techniques comme l’observation du prélèvement, la mise en culture qui confirme la présence du pathogène et permet sa caractérisation à l’aide de tests biochimiques qui restent parfois insuffisants.

En revanche, la technologie par spectrométrie de masse à temps de vol avec ionisation par désorption laser assistée par matrice (MALDI-TOF MS) permet d’identifier de manière rapide et fiable, les bactéries, champignons et levures les plus couramment rencontrés dans les infections oculaires, y compris les mycobactéries atypiques

L’acquisition d’un spectromètre de masse permettra d’apporter une réponse plus rapide au clinicien et donc d’adapter le traitement le plus précocement possible en raison de la toxicité potentielle des anti-infectieux instaurés en première ligne de manière probabiliste.